Pseudo archéologie, le cas de pyramides de Bosnie

Samedi 10 décembre 2016, dans le cadre des réunions mensuelles du cercle Zététique Languedoc Roussillon, Irna Osmanović a tenu une conférence sur un cas remarquable de pseudo-archéologie, celui des « pyramides » de Bosnie. Elle a montré comment la pseudo-archéologie transforme des collines en pyramides !
Ci-dessous, le Powerpoint de cette conférence, synchrone avec l’enregistrement de la présentation. Autrement dit, la conférence comme si vous y étiez !

Résumé de la conférence :

La plus grande et la plus ancienne pyramide du monde ? Ce n’est ni la Grande Pyramide de Khéops à Gizeh, ni la Pyramide du Soleil à Teotihuacan, ni le tumulus du mausolée de l’empereur Qin en Chine… La plus haute, la plus ancienne pyramide de la planète se trouve au cœur de l’Europe, près de la petite ville de Visoko en Bosnie-Herzégovine. C’est du moins ce qu’affirme depuis 2005 un homme d’affaires, Semir Osmanagić, qui prétend avoir découvert en Bosnie cinq pyramides gigantesques, bien antérieures aux pyramides d’Egypte, et qui réclame en conséquence une réécriture totale de l’histoire.

Après plus de 10 années de fouilles, les « pyramides » de Visoko n’ont cependant pas convaincu les archéologues, et on en cherchera vainement mention dans la littérature scientifique. Pourtant elles occupent une place majeure, sur internet, au sein des réseaux qui s’intéressent aux mystères de l’archéologie, et ont déclenché sur le web pseudoscientifique une frénésie d’identification de nouvelles « pyramides » dans le monde entier, de l’Antarctique à l’Alaska, en passant par l’Indonésie ou les Bermudes.

Une analyse critique des « preuves » avancées à l’appui des « pyramides » de Bosnie et de quelques autres : géométrie, datations, analyses diverses, propriétés médicales surprenantes, mystérieuses émissions d’énergie… permet de comprendre comment on a pu faire croire à certains que de simples collines sont des pyramides préhistoriques, et que la véritable histoire de l’humanité est ignorée, voire volontairement cachée, par l’archéologie scientifique.