La post-vérité

En 2016 un nouveau terme a fait florès, la post-vérité. Il existait déjà mais il a été utilisé 20 fois plus cette année-là que dans l’année précédente et depuis il a été l’objet de nombreux articles et même de livres.

C’est dans le domaine politique que cette notion a surtout fait irruption en particulier lors du Brexit et à l’occasion de l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Boris Johnson et Donald Trump en ont été les principaux artisans. Ils ont déclaré à tour de bras des choses totalement infondées sans aucun souci de la vérité.

S’il n’existe pas de définition précise de la post-vérité on s’accorde en général à considérer qu’elle consiste à énoncer des affirmations qui s’affranchissent des faits, de la réalité, voire de la vérité dans le but de susciter des émotions afin de séduire un public (en politique, des électeurs). Son utilisation a été élargie et l’on parle aussi de post-vérité à propos de mensonges, de fake news, de rumeur, de désinformation etc.

La post-vérité ne sévit pas uniquement en politique. On la rencontre également en économie comme dans les sciences. Elle n’est pas non plus totalement nouvelle. La post-vérité a une histoire et l’on peut en citer des exemples qui remontent au 16éme et 17éme siècles. Toutefois, son explosion aujourd’hui tient, pour une large part, à la place croissante que prend l’Internet dans l’information de chacun.

Une prise de conscience s’opère qui conduit certains à tenter de mettre en œuvre des ripostes pour contrer cette dérive gravissime pour les démocraties.